Après 5 mois dans le Centre de Transit Communautaire de l’ONG CAVOEQUIVA, une jeune fille retrouve ses parents

L’ONG Cavoequiva remercie chaleureusement les internautes d’avoir partagé les photos d’enfants séparés de leurs familles. Grace à vos actions la jeune Abiba a retrouvé sa famille originaire du village d’Ahuitiesso.


En septembre dernier, madame Jacqueline, « Reine Mère » d’Ahuitiesso (titre honorifique), s’est présentée au siège de l’ONG dans le but de s’assurer qu’il s’agissait bien de l’enfant recherché. Elle a prévu de faire le relai auprès des autorités du village. À cet effet, une copie du rapport de la jeune fille, retraçant son parcours, lui a été transmis. Par ailleurs, le président de Cavoequiva a expliqué à l’émissaire du village que le parcours d’Abiba a été semé d’embuches. Cette dernière a effectivement été victime de traite (déplacement forcé) et de maltraitance (physique et psychologique). Il lui a également expliqué qu’il était nécessaire pour la jeune fille de retrouver le chemin de l’école. Les frais de scolarité seront à l’avenir pris en charge par les personnes responsables des violences qu’elle a subies.


Le parcours malheureux de cette jeune fille n’est pas une exception à Abidjan. Effectivement, nombreuses sont les fillettes égarées dans les bains de foule de la capitale. Ces errances résultent de diverses raisons : abandon, traite humaine, asservissement… les filles constituent une catégorie vulnérable face à ces violences. Leurs droits élémentaires sont régulièrement violés. C’est ce constat qui amène Clément Irié, en 2011, à proposer une solution temporaire permettant de prendre en compte ces filles victimes d’abus. Le Centre de Transit Communautaire (CTC), situé dans la commune d’Adjamé propose à ces jeunes filles un toit, un couvert et un accompagnement personnalisé. En collaboration avec les services publics, les volontaires essaient de reconstruire la trajectoire des filles accueillies afin qu’elles puissent retrouver, dans la mesure du possible, leurs familles d’origine.

Nombreux sont les enfants dont les parents n’ont pas été retrouvés. L’ONG continue à manquer de moyens pour proposer une solution adaptée à toutes ces jeunes filles. C’est pourquoi les dons sont des éléments indispensables à son développement.